Gottfried SALZMANN
Né à Saalfelden (Autriche), en 1943
Aquarelliste exceptionnel, Gottfried SALZMANN fait jaillir toute la poésie des villes qu’il peint et transforme. Il recherche également des interactions avec le dessin, la gravure, la photographie, l’acrylique et la peinture à l’huile. Il expose depuis 1968 dans les principales galeries internationales en Europe, Japon, Etats-Unis, etc… De nombreuses publications lui ont été consacrées en français, allemand et anglais.
œuvres
EXPOSITIONS & FOIRES
VIDÉOS
BIOGRAPHIE
1965–1968 : Ecole des Beaux-Arts de Paris
1963–1965 : Ecole des Beaux-Arts de Vienne
EXPOSITIONS DANS LES MUSEES
2018 : Schloss Ritzen Museum, « Salzmann / Bottet / Salzmann », collection privée Biering, Saalfelden, Autriche
2014 : Schloss Ritzen Museum, « Gottfried Salzmann », Saalfelden, Autriche
2013 : Salzburg Museum, « Atmosphären », Salzbourg, Autriche
2012 : Kubin-Haus Zwickledt, « Gottfried Salzmann », Wernstein, Autriche
2009 : Le Carmel, « Gottfried Salzmann », Tarbes, France
2006 : Salzburg Museum, Inauguration de la salle Gottfried Salzmann, Salzbourg, Autriche
2003 : Salzburg Museum, « Gottfried Salzmann », Salzbourg, Autriche
2001 : Musée de Saint-Maur-des-Fossés, La Varenne, France
1998 : Palais Bénédictine, Fécamp, France
1996 : Centre d’art Contemporain de Rouen (avec Nicole Bottet), France
1993 : Musée de la Seita, Paris, France
1991 : Oberösterreichisches Landesmuseum Linz, Autriche ; Metropolitan Museum, Manille, Philippines ; Rupertinum Museum der Moderne, Salzbourg, Autriche
1987 : Städtische Sammlungen Schweinfurt, Allemagne
1982 : Musée Albertina, « Gottfried Salzmann », Vienne, Autriche
1973 : Maison de la Culture, Amiens, France
EXPOSITIONS INDIVIDUELLES
Allemagne : Aix-la-Chapelle ; Cologne (Galerie Boisserée) ; Darmstadt (Galerie Netuschil) ; Düsseldorf (Galerie Walther) ; Francfort ; Hambourg (Galerie Lochte) ; Krefeld (Galerie Peerlings) ; Mayence ; Munich (Galerie Gunzenhauser, Galerie Seifert-Binder) ; Nüremberg ; Stuttgart ; Schweinfurt ; Trèves (Galerie Palais Walderdorff)
Angleterre : Londres (Albermale Gallery)
Autriche : Bozen ; Innsbruck (Galerie Bloch, Galerie Maier); Graz ; Klagenfurt (Künsterhaus, Galerie Slama) ; Linz (OÖ Kunstverein, Galerie Grüner, Galerie Figl) ; Lusteneau (Galerie Neufeld) ; Salzbourg (Galerie Welz) ; Steyr ; Traismauer (Fine Art Galerie) ; Vienne (Galerie Wolfgang Exner, Galerie Würthle, Galerie Stubenbastei, Galerie Contact, Galerie Wolfrum)
Belgique : Bruxelles
Etats-Unis : New-York (Austrian Institut, K.P.F. Gallery, Franklin Bowles Gallery) ; San Francisco (Franklin Bowles Gallery) ; Washington DC (Bader Gallery)
France : Deauville ; Paris (Galerie Arcturus, Galerie Flak, Esplanade de la Défense – Espace Raymond Moretti, Galerie de l’Atelier Lambert, Galerie l’Œil Sévigné, Hôtel de Ville, Galerie Nichido, Galerie Etienne de Causans, Galerie Joël Knafo Art) ; Rouen (Centre d’Art Contemporain) ; Tours
Hongrie : Budapest
Japon : Fukuoka (Galerie Nichido) ; Tokyo (Galerie Nichido)
Liechtenstein : Vaduz (Galerie Haas)
Philippines : Manille
Pologne : Varsovie
Suisse : Bâle ; Bern (Galerie Vita) ; Fribourg (Galerie Ollier) ; Lausanne
COLLECTIONS PUBLIQUES
Autriche : Salzburg Museum, Salzbourg ; Musée Albertina, Vienne ; Rupertinum Museum der Moderne, Salzbourg ; Oberösterreichisches LandesMuseum, Linz ; Museum Essl, Vienne ; Sammlung Leopold, Vienne ; Strabag SE Kunstforum, Vienne
Chine : Jim Hildebrandt – Bain Capital Asia, LLC, Hong Kong
Corée : Musée de Séoul, Séoul
Etats-Unis : SL Green Corporation, New York ; Mark Gudis, SAC Capital Advisors, Connecticut
France : Musée de la Ville de Paris ; Bibliothèque Nationale, Paris ; Musée de Montbéliard, Montbéliard
Lichtenstein : Kunstmuseum, Vaduz ; Batliner Collection
Philippines : Metropolitan Museum of Manila, Manille
Suisse : Musée Jenisch Vevey, Vevey
PRIX
1977 : 1er prix International pour l’aquarelle à Rome
1975 : Grand prix de dessin de la “ Salzburger Wirschatskammer ”
1972 : Prix de dessin David-Weill, Paris – Prix Theodor Körner, Vienne
BIBLIOGRAPHIE
2017 : « Gottfried Salzmann, D’en haut et d’en bas », Galerie Arcturus, Paris
2015 : « Gottfried Salzmann, Regards », Galerie Arcturus, Paris
2013 : N. Schaffer, M. Hochleitner, « Gottfried Salzmann, Cityscapes/Stadtlandschaften/Paysages urbains : From Paris to New York », Ed. Prestel, Munich, Londres, New-York
2012 : G. Salzmann, R. Widder, « Gottfried Salzmann : Kunsthandel Widder », Publication PN1, Weitra
2010 : N. Bottet, G. Salzmann, « Falaises de verre », R. et L. Dutrou, Paris ;
« Gottfried Salzmann, Décollages, Recollages », Galerie Arcturus, Paris
2008 : « Gottfried Salzmann, Regards sur le Défense », Galerie Arcturus, Paris
2007 : « Nos plus belles rencontres 12 artistes dans l’intimité de leur atelier »,Edition Megastar, Poitiers
2006 : P. Bonafoux, N. Schaffer, « Gottfried Salzmann », Thalia, Paris et Edition Welz, Salzbourg ;
« Gottfried Salzmann, Oeuvres récentes», Galerie Arcturus, Paris
2004 : « Gottfried Salzmann, Villes miroirs », Galerie Arcturus, Paris
2003 : N. Schaffer, « Gottfried Salzmann, Salzburg, Paris, New York … Werke 1967-2002 », Salzburger Museum Carolino Augusteum, Salzbourg
2000 : G. Salzmann, « Aquarelle, Landschaften und Städte; von der Idee zum reinen Aquarell », Callwey, Munich
1999 : G. Salzmann, « Salzmann, Poesie der Städte, Poesie de ville », Galerie Peerlings, Kampen
1998 : N. Bottet, « Salzmann », Palais Bénédictine, Fécamp ;
G. Salzmann, O. Breicha, « Salzmann – Spiegelungen : Welt im Spiegel », Galerie Welz, Salzbourg
1997 : M. Hérissé, « Salzmann, Prieuré de Saint Cosme, Tours, juillet-août 1997, les villes », Galerie Flak, Paris
1995 : N. Bottet, G. Salzmann, « Salzmann, Wasser-Spiegelungen », Galerie Welz, Salzbourg
1993 : Y. Kobry, « L’aquarelle aujourd’hui, Abrahami, Levine, Salzmann, Szafran », Musée-Galerie de la Seita, Paris
1991 : E.R. Heller, G. Salzmann, « Gottfried Salzmann, Paysages urbains et Paysages de la nature », Landesmuseum, Linz
1989 : G. Salzmann, « Gottfried Salzmann, Landscapes and cityscapes », Albemarle Gallery, Londres ;
J-P. Sartre, G. Salzmann, « Situations de New-York », lithographies de G. Salzmann, Bibliophiles de France, Paris
1988 : B. Denvir, G. Salzmann, « Gottfried Salzmann, Städte », Galerie Welz, Salzbourg ;
« Gottfried Salzmann, Exposition d’aquarelles et lithographies », Galerie Paul Valloton, Lausanne
1987 : « Aquarelles : paysages intérieurs », Galerie Atelier Lambert, Paris
1986 : W. Koschatzky, G. Salzmann « Salzmann, Aquarelle », Galerie Welz, Salzbourg
1982 : W. Koschatzky, J-M. Dunoyer, « Gottfried Salzmann, Aquarelles et dessins », Catalogue d’exposition Albertina Museum, Vienne
1980 : G. Salzmann, « Gottfried Salzmann », Galerie Würthle, Vienne
1971 : G. Salzmann, « Gottfried Salzmann, Aquarelle und Zeichnungen », Galerie Welz, Salzbourg
PRESSE
Écrits
GOTTFRIED SALZMANN – REGARDS POSES SUR TRENTE ANS DE CREATION…
Mise en évidence du parcours sincère d’un homme dont la vie s’est élaborée autour d’une démarche artistique authentique et sans compromission.
Ce n’est pas d’entrée de jeu que l’artiste dévoile les diverses facettes de sa création. Maître de l’aquarelle, coloriste délicat, Gottfried Salzmann mesure l’infinité des tonalités que lui offre cette technique, combinant les jeux de pigment, de l’eau, du grain du papier, alchimie subtile dont il connaît tous les secrets mais qui le surprend encore.
Des paysages vaporeux d’une nature mystérieuse, Gottfried Salzmann en renforce l’évanescence des tons verts et ocrés. Attiré par la ville et ses touches, facettes multiples que notre perception visuelle restitue dans sa globalité. Paradoxe de ses aquarelles qui excellent à magnifier la fluidité de la matière minérale de la pierre, le béton, l’acier ou le verre. !
Les sites urbains supplantent progressivement les paysages ruraux et s’inscrivent dans une problématique très actuelle. Le traitement des reflets poussés au paroxysme livre une vision personnelle de la perception de notre environnement.
L’importance des valeurs des noirs et blancs est primordiale dans les dessins et certaines gravures. L’artiste qui se défend de l’abstraction révèle la complexité des limites du dessin quand il épure les tracés au point de ne plus que les suggérer.
Le velouté des aquatintes, propre à l’artiste, rappellerait le traitement des aquarelles mais la connaissance intime qu’il a de la plaque de cuivre lui permet d’en exprimer des subtilités peu communes.
Par Bernadette BOUSTANY
Conservateur du Patrimoine – Musée de Saint-Maur
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Dans le domaine de l’art à la fin du XXe siècle, il existe une technique tabou aux yeux des avant-gardistes : l’aquarelle. Cela est d’autant plus étonnant que le développement de l’art, depuis les années 1960, ne connaît absolument plus de limites esthétiques ni technologiques. La liberté de création permet à l’artiste de recourir à tous les matériaux et à toutes les techniques allant des formes d’expression industrielles aux formes d’expression artisanales traditionnelles. Seule l’aquarelle semble être corrompue par l’abus des cours sans originalité destinés aux peintres amateurs, de la Toscane au nord de l’Allemagne. Cela accroît aussi le sentiment d’une injustice historique, laquelle est d’autant plus inexplicable que la première moitié du XXe siècle a vu encore quelques-uns des artistes les plus remarquables démontrer leur talent d’aquarellistes, Paul Klee ouvrant la marche avec d’autres artistes du Cavalier Bleu.
Faire de l’aquarelle dans ce contexte typique de l’époque semble donc tout aussi risqué que de se spécialiser dans les vues topographiques : vedute urbaines et paysages. Gottfried Salzmann lève radicalement un tabou en se consacrant à ces motifs si longtemps dédaignés. Il utilise en effet une technique frappée d’un verdict esthétique qui a toutefois déjà trouvé son grand maître, dans un autre style, en la personne du vieil Oskar Kokoschka. Et pourtant, on ne pourrait pas s’imaginer plus grande différence entre les dessins de Kokoschka à l’aquarelle et la technique humide sur humide, unique en son genre, de Gottfried Salzmann. Salzmann est en effet beaucoup plus proche d’Emil Nolde et de William Turner, parfois également de Rudolf von Alt, et du peintre de Graz, toujours autant sous-estimé, Wilhelm Thöny. Salzmann reste cependant unique, tant sur le plan de la composition qu’au niveau des couleurs. Bien que la virtuosité ne soit plus depuis longtemps gage de qualité artistique, on ne peut s’empêcher de considérer Gottfried Salzmann comme l’aquarelliste probablement le plus virtuose et le plus complexe des dernières décennies. Salzmann sait faire du papier blanc exempt de tout pigment un support expressif aussi important que la couleur et dans le même temps un élément stabilisateur pour ses compositions. Ses éclaboussures d’eau et de couleurs, comme réparties au hasard sur le papier, sont d’une délicatesse qui n’a rien de doux ou de superficiel en soi, pour la simple raison que celle-ci fait partie, dans un équilibrisme japoniste, de la conception d’ensemble : elle n’est jamais une fin en soi.
Pour l’Albertina, la collection d’aquarelles de Salzmann, propriété du musée, compte parmi les plus précieux trésors. Salzmann s’affirme, dans la lignée d’Albrecht Dürer en passant par Rudolf Von Alt jusqu’à l’œuvre tardive de Klee, comme un héritier et successeur légitime, et non comme un épigone. Gottfried Salzmann n’a pas seulement contribué à réhabiliter un genre en apparence dépassé depuis longtemps, à l’image des peintures de paysages et des vedute urbaines, il est également à l’origine de la redécouverte des possibilités inépuisables d’une technique injustement reléguée au second plan.
Par Dr. Klaus Albrecht SCHRÖDER